Philauloin, prochain voyage: septembre!

09 juillet 2006

L’insoutenable légèreté de l’ouest


Oui, je dois l’admettre, j’ai toujours eu une sorte d’inconfort avec les gens venant de la côte ouest. Je n’ai jamais pu mettre le doigt sur ce qui clochait mais pour moi tant s’enchaîner à un arbre que de porter des t-shirts tie-dye m’a toujours paru complètement ridicule. Pour en lire plus, cliquez "En lire plus!"

Je crois avoir finalement trouver ce qui me fatigue : la légèreté. C’est en lisant Kundera que tout s’est éclaircit. En parlant de la division du monde en pôles positifs et négatifs (par exemple, clair, chaud, fin, être étant positif, le contraire étant négatif) Kundera soulève un point intéressant : « Cette division en pôles positif et négatif peut nous paraître d’une puérile facilité. Sauf dans un cas : qu’est-ce qui est positif, la pesanteur ou la légèreté? »
Et l’ouest est définitivement léger. Que ce soit les jolies complaintes country, le surf, le LSD ou les sectes, tout vise à nous élever, à nous rendre légers. Vancouver (et l’Île de Vancouver probablement davantage) est comme l’aboutissement de la mythique société des loisirs à laquelle se seraient greffés les plus pathétiques junkies du pays. Montréal, et même Québec ont leur lot de sans-abris, de rue Ste-Catherine et de Terminus Beauport mais Vancouver et sa rue Hastings remporte haut la main le concours d’individus louches qui, loin d’inspirer la pitié ou la compassion ( un sentiment dont Kundera parle beaucoup et qu’il définit comme co-sentimentalité), inspirent plutôt la peur et la fuite.

Mais, loin de prendre parti dans ce débat sur la légèreté et la pesanteur, je dois admettre que la légèreté de la côte ouest a ses bons côtés. Des gens qui semble continuellement en vacances (car la plupart sont retraités), des voiliers, un parc immense et « junglesque », une température parfaite, un paysage à couper le souffle, etc. La côte ouest a de quoi attirer les amateurs de yoga du monde entier désirant élever leur âme en tendant leur corps à l’abri des héroïnomanes du centre-ville.

Et pour la bouffe? Wow! Vraiment surprenant. Je me suis laissé tenter par les spécialités locales. Un thon phénoménal dans un restaurant au sommet d’une montagne. Mais vraiment incroyable le thon, j’en ai encore l’eau à la bouche. Du saumon cuisiné à la perfection par la mère de Danielle, une salade rafraîchissante, etc. Même une micro-brasserie. On y vend même de la Don de Dieu de Unibroue : 8.90$. J’oubliais, la côte ouest, ça coûte cher!
En passant, un clip de Radio-Canada tout a fait incroyable: http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-10-1865-12430/vie_societe/doukhobor/

Image: Les doukhobors de Colombie-Britannique brulent des armes.
Direction : Edmonton et son centre d’achat.