La mission civilisatrice de l’Homme blanc
L’image est forte n’est-ce pas ? Voici ce qui peut être récolté de ce qu’a semé l’Occident dans l’Amazonie dans le but de civiliser les Sauvages. Un tigrillo empaillé, un crocodile empaillé, des oiseaux en cage et des fillettes gagnantes d’un concours de beauté. Un concours de beauté de Sauvages, il faut le préciser. Dans les Andes/Amazonie il existe 2 sortes de populations « originaires », les Indios, qui ont été dominés, exploités, massacrés et les Sauvages qui ont refusé la soumission aux colonisateurs. Ces Sauvages vivent maintenant dans la selva, la jungle. L’habitant de la selva est donc le salvaje (sauvage) ou selvatico qui se traduit très bonnement par sylvain. Les bons Sauvages sont dans les concours de beauté, les mauvais Sauvages, comme les Huaoranis assassinent les prospecteurs de pétrole sur leur territoire.
Cette image a été prise lors des festivités de 17 ans de création de la province de Sucumbios. Des festivités assez troublantes. La parade civico-militaire m’a un peu dérangé. Voir des centaines d’enfants marcher au pas en simili-uniforme militaire est un peu décourageant. Je vous laisse les photos de l’école « Republica de Canadá », une école primaire de la ville. Au fait, le Canada n’est pas une République, petit détail. Et pour les ceux et les celles et les personnes entre les deux qui veulent abolir les catégories genrées, vous avez de l’ouvrage en Équateur. Sont-tu assez cute les tites filles en infirmières pis les tits gars en médecins !?!
Au mois d’octobre je vous avais promis un message plus sérieux sur le mythe de l’Amazonie. En fait, la question est simple : pourquoi tous ceux et celles qui liront ce message savent de quoi je parle lorsque j’écris le mot « Amazonie » ? C’est une forêt menacée. D’accord, mais combien d’autres forêts menacées pouvez-vous me nommer ? La forêt de l’Ile René-Levasseur ? Le forêt du Parc de l’Escarpement ? Le Parc du Mont Orford ? Ok, c’est une grande forêt, la plus grande, je vous l’accorde. En fait, l’Amazonie avant d’être une forêt c’est un fleuve. Mais avant d’être un fleuve c’est un mythe. Pourquoi les Occidentaux disent être tant préocuppés par la santé de l’Amazonie ?
Cette forêt représente, dans notre imaginaire collectif, le Paradis perdu. Le Paradis perdu mais aussi l’Arche de Noé qui nous sauvera avec toute la biodiversité du Déluge de gaz carbonique que nous produisons. Véhicule et destination du salut, nous sentons l’obligation de la protéger. Mais la protéger de quoi ? De qui ? Des humains. Lesquels ? Certains vous dirons, il faut faire confiance en ceux qui y vivent depuis des millénaires. Personne n’a vécu dans l’Amazonie des millénaire. Certains arbres ; plusieurs centaines d’années, mais aucun humain n’a cette longévité. Et c’est là que le toujours sexy Oliver Coomes, professeur à McGill entre en scène. À propos de son travail dans la jungle péruvienne, il dit : « Nous travaillons avec les métis, parce que les autochtones, ben, sont trop autochtones ». Et c’est vrai. Qui d’entre vous veux sincérement devenir chasseur-cueilleur ? Les centaines de milliers d’habitants non-autochtones de l’Amazonie n’ont pas plus l’intention de se mettre à la chasse au hamster géant que vous et moi.
Qu’est ce qui fait que lorsque la rumeur court que McDonald coupera l’Amazonie pour faire des pâturages à boulettes (rumeur tout à fait farfelue soit dit en passant), le monde entier s’insurge. Loin de moi l’idée de défendre cette compagnie, mais pourquoi est-ce cet argument plutôt que la pollution visuelle, l’endoctrinement des enfants, la quantité de déchets ou simplement la mauvaise qualité de la nourriture qui nous émeut ?
L’Amazonie apparaît comme une bouée de sauvetage mais le bateau coule, et c’est chez nous que ça se passe. Les gaz à effet de serre ne sont pas produits que par nos gentils SUV mais aussi par nos champs de maïs et tout ce à quoi nous ajoutons de l’engrais azoté. Le Canadien moyen est le 3e producteur par capita de gaz à effet de serre (après l’Américain et son Hummer et le bizarre Australien). As t’on vraiment besoin de l’Amazonie pour changer notre manière de vivre, de se transporter, de se loger et de cultiver nos légumes ?
À quoi nous sert donc l’Amazonie maintenant ? À plusieurs choses. Le caoutchouc naturel fournit toujours les gants de chirurgiens. Et surtout, notre vie serait sans doute bien différente sans l’invention des condoms de latex, toujours faits à partir de latex naturel. Peut-on dire que l’Amazonie nous sauvera du SIDA et de milliers de bébés non désirés ? Ce serait déjà une grande réalisation. Mais une chose est certaine, l’Amazonie ne sera d’aucune utilité si nous continuons à y exploiter le pétrole qui servira à produire des gaz à effet de serre, si nous continuons à humilier la population autochtone avec des concours de beauté pour fillettes et si nous continuons à acheter le joli perroquet de l’animalerie du coin de la rue.
Cette image a été prise lors des festivités de 17 ans de création de la province de Sucumbios. Des festivités assez troublantes. La parade civico-militaire m’a un peu dérangé. Voir des centaines d’enfants marcher au pas en simili-uniforme militaire est un peu décourageant. Je vous laisse les photos de l’école « Republica de Canadá », une école primaire de la ville. Au fait, le Canada n’est pas une République, petit détail. Et pour les ceux et les celles et les personnes entre les deux qui veulent abolir les catégories genrées, vous avez de l’ouvrage en Équateur. Sont-tu assez cute les tites filles en infirmières pis les tits gars en médecins !?!
Au mois d’octobre je vous avais promis un message plus sérieux sur le mythe de l’Amazonie. En fait, la question est simple : pourquoi tous ceux et celles qui liront ce message savent de quoi je parle lorsque j’écris le mot « Amazonie » ? C’est une forêt menacée. D’accord, mais combien d’autres forêts menacées pouvez-vous me nommer ? La forêt de l’Ile René-Levasseur ? Le forêt du Parc de l’Escarpement ? Le Parc du Mont Orford ? Ok, c’est une grande forêt, la plus grande, je vous l’accorde. En fait, l’Amazonie avant d’être une forêt c’est un fleuve. Mais avant d’être un fleuve c’est un mythe. Pourquoi les Occidentaux disent être tant préocuppés par la santé de l’Amazonie ?
Cette forêt représente, dans notre imaginaire collectif, le Paradis perdu. Le Paradis perdu mais aussi l’Arche de Noé qui nous sauvera avec toute la biodiversité du Déluge de gaz carbonique que nous produisons. Véhicule et destination du salut, nous sentons l’obligation de la protéger. Mais la protéger de quoi ? De qui ? Des humains. Lesquels ? Certains vous dirons, il faut faire confiance en ceux qui y vivent depuis des millénaires. Personne n’a vécu dans l’Amazonie des millénaire. Certains arbres ; plusieurs centaines d’années, mais aucun humain n’a cette longévité. Et c’est là que le toujours sexy Oliver Coomes, professeur à McGill entre en scène. À propos de son travail dans la jungle péruvienne, il dit : « Nous travaillons avec les métis, parce que les autochtones, ben, sont trop autochtones ». Et c’est vrai. Qui d’entre vous veux sincérement devenir chasseur-cueilleur ? Les centaines de milliers d’habitants non-autochtones de l’Amazonie n’ont pas plus l’intention de se mettre à la chasse au hamster géant que vous et moi.
Qu’est ce qui fait que lorsque la rumeur court que McDonald coupera l’Amazonie pour faire des pâturages à boulettes (rumeur tout à fait farfelue soit dit en passant), le monde entier s’insurge. Loin de moi l’idée de défendre cette compagnie, mais pourquoi est-ce cet argument plutôt que la pollution visuelle, l’endoctrinement des enfants, la quantité de déchets ou simplement la mauvaise qualité de la nourriture qui nous émeut ?
L’Amazonie apparaît comme une bouée de sauvetage mais le bateau coule, et c’est chez nous que ça se passe. Les gaz à effet de serre ne sont pas produits que par nos gentils SUV mais aussi par nos champs de maïs et tout ce à quoi nous ajoutons de l’engrais azoté. Le Canadien moyen est le 3e producteur par capita de gaz à effet de serre (après l’Américain et son Hummer et le bizarre Australien). As t’on vraiment besoin de l’Amazonie pour changer notre manière de vivre, de se transporter, de se loger et de cultiver nos légumes ?
À quoi nous sert donc l’Amazonie maintenant ? À plusieurs choses. Le caoutchouc naturel fournit toujours les gants de chirurgiens. Et surtout, notre vie serait sans doute bien différente sans l’invention des condoms de latex, toujours faits à partir de latex naturel. Peut-on dire que l’Amazonie nous sauvera du SIDA et de milliers de bébés non désirés ? Ce serait déjà une grande réalisation. Mais une chose est certaine, l’Amazonie ne sera d’aucune utilité si nous continuons à y exploiter le pétrole qui servira à produire des gaz à effet de serre, si nous continuons à humilier la population autochtone avec des concours de beauté pour fillettes et si nous continuons à acheter le joli perroquet de l’animalerie du coin de la rue.
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