Philauloin, prochain voyage: septembre!

01 août 2006

Les montagnes mexicaines


Nous sommes toujours à San Francisco. San Francisco m’est apparu très semblable à Montréal. Mais en plus mexicain. Il faut dire que nous vivons présentement dans le quartier hispano de la ville, Mission. Des restaurants chinois avec un menu en espagnol ce n’est quand même pas courant au Québec. Mais San Francisco m’apparaît aussi comme le véritable mythe de la contre-culture américaine. Plusieurs amis m’ont recommandé de lire « Rebel Sell : le mythe de la contre-culture », ce n’est pas encore fait mais ça ne devrait pas tarder. Car San Francisco c’est ça : une contre-culture marchandée. S’il fût un temps où San Francisco était un authentique incubateur d’idées, de mouvements, aujourd’hui les véritables acteurs politiques doivent composer avec la réputation de la ville. Ce qui se passe à SF ne dépasse pas nécessairement les frontières de sa Baie. De même que la fierté gay, dont la ville est un bastion, ne s’est pas rendue jusqu’au Montana rural, ses mouvements sociaux voyagent, mais ne se généralisent pas. C’est le cas des « masses critiques » ou Critical Mass. Nous résidons effectivement chez un des fondateurs de ce mouvement. Si le concept de manifestation à vélo a contagié des dizaines d’autres villes de tous les continents, il n’en demeure pas moins qu’aux Etats-Unis, et en Californie, malgré le prix du gaz, l’automobile est reine.

Parlant de vélo. Comme notre hôte est un passionné de vélo, un vrai, nous avons pu emprunter des bicyclettes pour visiter la ville. Et moi qui pensais qu’il y avait des côtes à Québec. Certaines collines sont ridiculement hautes. Non seulement nous avons participé à Critical Mass mais avons aussi exploré par nous-memes. Et l’inévitable arriva. En sortant du Golden Gate, un niz-de-poule américain (Comme il y a des stops américains il y a aussi des niz-de-poule, c’est-à-dire un trou béant dissimulé sur une piste cyclable avec une pente d’environ 45 degré.) Et je vois la demoiselle me précédant passer par-dessus son vélo pour aller échoir son pauvre visage sur la chaussée. Résultat : le kit complet. Police, pompiers, ambulance, urgence, chirurgie, convalescence, etc.

Danielle se porte donc bien. Je panse ses blessures mais elle devra manger mou comme on dit pendant plusieurs semaines considérant qu’elle a passablement abîmé sa dentition, notamment avec 2 dents cassées.

Oh non! Notre voyage gastronomique réduit à manger du gruau, du pouding et du bouillon de poulet? Il semble bien pour elle. Mais elle me permet quand même de manger dur et donc d’apprécier les excellents burritos de San Fran. Et la bouffe ici? Assez bonne je dois dire. J’ai pu manger des sushis (après avoir attendu pendant 2h30) et des burritos, et encore des burritos.

J’en profite pour mettre des photos sur le blog. Vous pouvez donc aller voir les articles précédents pour des photos pertinentes aux sujets.



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